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GÉRER L'ÉTAT DE SES PIEDS

Préparation & soin des pieds en trail et en triathlon

Je n’avais jamais été vraiment confrontée au problème des ampoules avant la Transmartinique  (ndlr : un trail de 144 km en milieu tropical) ; je courrais sans souci un marathon sans chaussettes… Quand j’avais lu avant la course que la principale cause d’abandon était les ampoules je n’y avais pas crû. Autant dire que j’ai révisé mon avis…

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Avant la course ou au cours de l’année…

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Dans le cadre de la préparation d’une grosse course (ironman, trail longue distance), je pense qu’il est pas mal de penser à l’état de ses pieds minimum un mois avant l’échéance.

Pour les personnes qui ont régulièrement des problèmes il est intéressant de le faire régulièrement au cours de l’année.

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Ça commence par une petite visite chez le pédicure/podologue afin qu’il vous remette les pieds d’aplomb si nécessaire (ce n’est pas inutile, il vous montre comme vous couper correctement les ongles, élimine les callosités et fait un état des lieux).

Les pieds doivent être débarrassés de toutes les zones de « corne Â» trop importante (zones d’hyperkeratinisation liée aux frottements).

Ensuite le « protocole Â» consiste à rendre la peau des pieds plus résistante. Je conseillerais d’utiliser une lotion toute prête (genre Tano-Akileïne), ou du jus de citron vert (plus riche en acide citrique que le jaune) en massage, chaque matin. Ne pas oublier le soir d’utiliser une crème hydratante afin que la peau soit hydratée et souple (sans cela le tannage sera inefficace voire délétère car en cas d’ampoules, elles seraient d’emblée plus étendues), avec par exemple la crème Nok- akileïne, Baume pieds secs – Alvadiem…

Quelques jours avant la course il faut penser à se couper les ongles de pieds, pas trop courts pour ne pas abîmer la peau mais pas trop longs pour ne pas qu’ils se cassent (tout un art !), stopper le tannage mais maintenir l’hydratation matin et soir.


Juste avant la course


En triathlon il n’y a pas grand-chose à faire si ce n’est mettre du talc dans les chaussures de vélo et éventuellement de cap, d’une part elles seront plus faciles à enfiler, mais cela permettra (un peu) d’absorber l’humidité. Selon la distance on peut envisager de mettre des chaussettes, dans ce cas privilégiez-les sans couture et pas neuves (on n’est pas à l’abri d’une mauvaise surprise!).

Pour le trail long c’est un peu différent. En fonction du kilométrage et de la météo il faudra adapter le nombre de paires de chaussures, de chaussettes et de semelles.

Pour les chaussures il faudra les choisir adaptées au terrain (pierrier, boue, neige…) et pas trop petites pour anticiper le gonflement des pieds durant l’effort. Évidemment les avoir testées est indispensable (ou au moins souhaitable quand on ne peut pas faire autrement...)

Je pense qu’il est nécessaire de planifier un changement de chaussettes/chaussures en fonction des ravitos et de la présence (ou non) d’une assistance/de sacs de délestage.

Lors de la transmartinique, j’ai eu les pieds mouillés dès le début de la course, j’ai changé régulièrement de chaussettes mais pas de semelles… Résultat elles étaient immédiatement trempées. En cas de conditions humides, lors du changement de chaussettes il sera donc intéressant de prévoir aussi des semelles de spare. Lors des ravitos, enlever chaussures et chaussettes pour laisser respirer les pieds, les sécher si besoin et remettre de nouvelles chaussettes/semelles voire changer de chaussures.

Dans son camel bag prévoir aussi de quoi faire face à des ampoules (pansements) et pourquoi pas une paire de chaussettes selon la distance.


Quand le mal est fait


En trail, quand des ampoules sont apparues, il y a sur certaines courses des stands podologues qui peuvent soigner tout ça rapidement et de manière optimale. Sinon il va falloir se débrouiller.

Si l’ampoule n’est pas percée, on peut opter pour un pansement hydrocolloïde (type compeed). Si elle est percée je ne conseille pas de mettre ce type de pansement car il « fond Â» (d’autant plus que les conditions sont chaudes et humides) sur la plaie et cela devient rapidement un vrai carnage. Il faudra plutôt opter pour un pansement avec du tulle gras (urgo en fait) ou à défaut un pansement classique. Éviter le strapp car il crée des zones de frottement autour et causera de nouvelles ampoules.

Une fois l’arrivée passée, un petit stand podologue sera peut être disponible. Sinon il faudra retirer les éventuels pansements (j’espère pour vous pas fondus!), désinfecter les ampoules, si besoin les percer (se munir d’une petite seringue que vous trouverez en pharmacie pour aspirer le liquide). Sur le même principe en cas d’ampoule non percée, placer un pansement hydrocolloïde et le laisser jusqu’à ce qu’il se décolle de lui-même. Si l’ampoule est percée, opter pour du tulle gras… Et patienter… Quand c’est refermé mais pas tout à fait cicatrisé, on pourra utiliser un cérat (une genre de pâte grasse) assez miraculeuse pour que ça aille plus vite (onguent réparateur-Alvadiem, Bariederm onguent-Uriage...)



Si la situation est un peu critique avant une course…


Il faut essayer de faire cicatriser au plus vite la blessure… Direction le podologue pour qu’il nettoie la zone autour de la blessure puis application d’un onguent matin et soir.

Il est possible d’utiliser un stick prévention ampoule (compeed) qui crée une petite interface d’hydrocolloïde ou des patchs réutilisables d’hydrocolloïdes (epitact). Ce n'est certes pas l’idéal mais ça peut sauver la situation !

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